Quand elle fermait ses yeux
Elle n'était qu'une petite fille, tout au plus une ado
Elle voulais que ce monde soit beau
Elle espérait tellement en l'humain
Elle ne voulait que lui donner la main
Mais le monde était gris autour
Alors elle en changeait pour voir une lueur chaque jour
Et quand elle fermait ses yeux
Elle voyageait dans des mondes heureux
Ne se laissant pas distraire par un mensonge
Elle volait au sein de ces songes
Et dans cette autre vie, où la fin d'un été ne semblait que beauté
Elle ne voyais qu'amour luire, qu'une seule vérité
La vie ne l'a pas épargnée, comme nous tous, mais vit toujours en elle ce sentiment irréel
Par convenance, par commodité, elle ne veut plus jamais ressentir ces pensées idéelles
Mais la lueur de cette sensation passionnée
Reste toujours en elle prête à s'éveillée
Et elle cours a travers sa vie
Ne voulant pas se retourner, « tant pis ! »
Mais le passeur est toujours sur son chemin
Le fleuve ne peut être traversé qu'au creux de ses reins
Et toujours quand elle ferme ses yeux
Même si c'est un rêve, même si elle ne le veut
Vit toujours en elle cet autre home sweet home
Qui ferait pâlir un coucher de soleil sur le lac de Côme
Cet ailleurs de ressenti
Cette vision parfaite de la beauté infinie
Quand elle fermait ses yeux, elle voyait une autre vie pleine de croire
Elle rêvait de ce que pourrait être un paradis d'espoir
Deckerd 2013